STYX ET BRAHMAPOUTRE fait partie d’un diptyque dont le second volet est AMOR MUNDI - veillée performativo-foutraque. Deux spectacles pour un même thème : le voyage, le déplacement. Deux formes pour un même questionnement : qu’est-ce qui nous donne envie de mettre notre sac à dos et de poser un pied devant l’autre ? Qu’est-ce qui nous pousse à nous déplacer (au sens propre comme au figuré) ? Et aussi, qu’est-ce qui nous en empêche ?

STYX ET BRAHMAPOUTRE est un voyage composé de tableaux pour les petit.e.s et pour les grand.e.s. Ça raconte la peur. De l’inconnu. De l’autre. Même la peur d’avoir peur. Ça parle d’une traversée : celle que nous faisons quand nous acceptons de sortir de notre cocon, de nous confronter à l’autre, à l’ailleurs, de déplacer nos certitudes, de questionner les mises-en-garde, de ne pas nous fier aux apparences. Ce chemin qui s’offre à chacun.e de nous, petit.e ou grand.e et qui, arrivé.e à destination, aura fait de nous quelqu’un.e d’un peu différent.e, d’un peu plus grand.e, d’un peu plus riche.

STYX ET BRAHMAPOUTRE  raconte le voyage initiatique de la petite fille au ciré rouge dans la cartographie mouvante de ses peurs. Accompagnée d’une passeuse / guide de (dés)orientation / couteau suisse / Jiminy Cricket - appelons-la l’Homère de l’Air - la petite fille au ciré rouge va accepter de se perdre pour se retrouver, de prendre de la hauteur, de déplacer son regard. Depuis la Vallée de la Peine Perdue jusqu’au Delta des Sueurs Froides, en passant par le Piton de la Colère, l’Isthme de la Généreuse Angoisse et les Marécages des Bonnes Intentions, elles avanceront toutes deux. Pas à pas. Main dans la main. 

Ici, la trame narrative n’est pas linéaire, logique ou explicative. Un peu comme dans Alice aux pays des merveilles, c’est souvent l’image et le son qui nous font basculer d’un tableau à l’autre. Et, comme chez Caroll, tous ces tableaux-mondes forment un univers onirique et fantasque. On rêve donc visuel et sonore : théâtre d’ombres, projections au rétro et picoprojecteur, décors en pop-up, costumes évolutifs, manipulation d’objets, tableaux colorés…  Tout est possible / Sky is the limit (youpi).

On enfile nos maillots de bain à paillettes et on plonge : même PAS peur!